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Damien LEROUX (Nantes): "Ce qui est dit est fait. (...) On ne pense pas court terme mais moyen terme"



C'était le 26 avril lors d'un dernier succès acquis face à Chartres 65-64 après prolongation, Damien LEROUX quittait non sans émotion Aix et le PABA sans réellement savoir où il allait. Fort heureusement - et à dire vrai on n'en a jamais réellement douté - l'homme a rebondi et le voilà à Nantes. A la veille d'un enchaînement de deux rencontres déjà décisives face à Toulouse puis à Lyon, l'occasion est trop belle de faire le point avec celui qui cumule maintenant la double casquette d'assistant-coach en LFB et de patron du Centre de Formation du Nantes Rezé Basket.

• Alors Damien comment vas-tu ?
Très bien je te remercie.

• Faisons si tu en es d’accord un rapide retour en arrière. Six mois après presque jour pour jour après la dernière rencontre, que conserves-tu de tes années aixoises ?
De très bons souvenirs. J'ai eu la chance de vivre de très belles années, de faire de belles rencontres et d'exercer mon métier dans de très bonnes conditions.

• Regardes-tu les résultats du PABA avec un œil différent de ceux des autres clubs de Ligue 2 ?
Oui, je suis encore très attentif à leurs résultats. Je regarde les stats après chaque rencontre. Je le fais également pour les autres clubs mais j'avoue que pour Aix mon attention est plus accrue. Je suis d'ailleurs très content de leur très bon début de saison et j'espère qu'elles vont continuer à gagner.

• Après 3 mois ici, quelle est la chose que tu avais à Aix et qui te manque le plus ?
Le soleil :). Quoique je n'ai vraiment pas à me plaindre car depuis début septembre on n'a vraiment pas eu beaucoup de pluie. Il fait même très beau en ce moment.

• En sens inverse, quelle est la chose que tu as trouvée ici et que tu n’avais pas à Aix ?
Un club qui désire évoluer, progresser. Des dirigeants qui ne pensent pas court terme mais moyen terme. Un environnement dans lequel on parle projet, avenir.

• En plein cœur de l’été, le 13 juillet, tu deviens Champion d’Europe avec les U20 à Udine face à l’Espagne. Comment vit-on un tel titre en tant qu’assistant-coach ?
C'est compliqué de mettre des mots sur ce que l'on peut ressentir dans ces moments là, mais pour résumer c'est beaucoup de plaisir, de joie...

• A terme, souhaites-tu devenir coach d’une sélection ? Si tu avais le choix, quelle catégorie d’âge privilégierais-tu ?
Oui c'est clair que c'est quelque chose qui m'attire. Aujourd'hui, peu m'importe la catégorie d'âge: l'honneur de diriger une Équipe de France serait suffisant.

• Olivia EPOUPA a été désignée MVP du tournoi. Que lui manque-t’il pour devenir la future joueuse majeure de LFB ?
L'expérience. Olivia a beaucoup de qualités sportives, humaines; c'est une jeune fille intelligente. Avec l'expérience elle arrivera à mettre à profit tout ça et sera sans aucun doute une très grande joueuse de LFB mais aussi je n'en doute pas une grande joueuse internationale.

• Durant cette compétition, le 8 juillet, Nantes annonce ta signature. Quel a été le timing ?
Nantes est rentré en contact avec moi début juin. J'ai rencontré les dirigeants entre 2 stages de l’Équipe de France un peu après mi-juin. Une fois l'accord officiel de la DNCG de repartir en LFB (fin juin - début juillet), nous avons finalisé nos échanges et quelques jours après l'annonce officielle a été faite.

• Lorsque tu as quitté Aix, tu n’avais pas de destination acquise. Jusqu’à cette signature à Nantes, as-tu crains à un moment de devoir tourner la page basket ?
J'y pensais mais j'avais planifié la fin du championnat d'Europe pour vraiment me pencher sur mon avenir. Je ne voulais pas que ma situation interfère sur la compétition.

• As-tu eu d’autres projets ?
Oui quelques contacts, certains assez concrets d'ailleurs. Mais je ne voulais pas accepter tout et n'importe quoi.

• Au vu des difficultés et des incertitudes de cet été autour du NRB, as-tu hésité ?
Pas du tout. J'y ai réfléchi, je me suis renseigné et le discours des nouveaux dirigeants m'a plu. Ils ont été très clairs. Ils m'ont exposé avec beaucoup de transparence la situation, le projet sur le court et moyen terme et j'ai été convaincu de leur sincérité.

• Si je dis que Nantes est un club qui te ressemble, me trompé-je ?
Je ne sais pas trop à quels critères tu penses en faisant référence à ça mais il est vrai que la réflexion des dirigeants quant la construction d'un projet sur plusieurs années me correspond bien. Je ne suis pas un grand fan de l'action sur le court-terme. J'aime bien donner du sens à ce que je fais pour l'avenir. Reconstruire chaque année, ça n'a pas de sens. Il faut travailler dans la durée pour réussir et continuer de réussir.

• Manu COEURET et toi-même semblez faits pour piloter des formations impliquant, pour différentes raisons mais le souvent pour cause de contraintes économiques, pas mal de jeunes. En ce qui te concerne, pourrais-tu faire le même travail dans un club comme Bourges ou le BLMA qui présentent des rosters composés uniquement de joueuses internationales ?
Oui sans problème. Les problèmes que l'on rencontre avec des jeunes sont les mêmes qu'avec des internationales. La différence est dans la capacité à répondre rapidement aux attentes du coach.

• Envies-tu ces clubs qui parviennent à conserver un budget quasi-pharaonique dans le contexte économique actuel ?
Je ne suis pas envieux vis-à-vis de ces clubs mais c'est vrai que j'aimerais que Nantes en fasse partie. Tous les problèmes que l'on a actuellement seraient résolus. D'autres problèmes arriveraient sûrement mais c'est toujours plus simple de régler des problèmes de "riche".

Damien LEROUX (et Claire STIEVENARD) lors du photocall d'avant-match à l'Open
Damien LEROUX (et Claire STIEVENARD) lors du photocall d'avant-match à l'Open
• En tant que responsable du Centre de Formation et assistant sur les Pros, tu retrouves les mêmes fonctions que celles que tu avais à Aix. Frustration de ne plus être head-coach ou grand plaisir de retrouver des fonctions comparables à celles que tu avais avec Bruno BLIER ?
En signant à Nantes je savais très bien ou je mettais les pieds. Certes j'aurais aimé trouver un club de LFB en tant que head coach mais redevenir assistant n'était pas un problème. Le fait de diriger le centre de formation me permet de mettre en place mes idées et être assistant de rester au contact du haut niveau.

• En plus des rencontres LFB du week-end, Nantes joue également la Coupe d’Europe. Comment parviens-tu à gérer le Centre avec les contraintes imposées par les déplacements ?
J'ai la chance de travailler avec un staff étoffé et de qualité sur le centre de formation. Chaque entraîneur à un rôle et des responsabilités techniques propres mais aussi en relation avec mes temps d'intervention. On est au minimum 2 voire 3 sur chaque séance. Ainsi quand je suis absent il y a toujours un entraîneur pour me remplacer et continuer le travail commencé. En plus, tout ce que l'on fait est défini à l'avance. On sait exactement où on veut aller et comment on veut l'amener. Quelque soit l'intervenant, le travail continue. Et quand je reviens, je sais exactement où on en est.

• Et ce qui t’a le plus surpris ou étonné depuis que tu es au NRB ?
Ce qui est dit est fait!

• Venons-en à l’Open. As-tu payé une tournée générale pour célébrer ta première victoire personnelle après tant de tentatives avortées ?
Non, même pas. Mais je suis bien content d'avoir mis fin à ce zéro pointé à l'Open. J'ai du le faire 7 ou 8 fois et je n'avais jamais gagné jusqu'à présent. Maintenant je sais que toutes les séries ont vraiment une fin :)

• Toi qui es sensible à ces petits signes du destin, y vois-tu également les prémices d’une belle saison ?
Si c'était si simple ce serait tellement bien! Je l'espère, en tout cas.

• Plus sérieusement, as-tu eu l’occasion de voir des matchs ? Qui est pour toi le favori pour le titre ?
J'ai vu quasiment tous les matches. Le titre c'est encore trop tôt pour le dire mais je vois bien en play-off les 4 même que la saison dernière. S'il faut vraiment dire un nom, je ne vais pas être très original mais Bourges me paraît le mieux armé.

• Et qui vois-tu menacé par la descente ?
Je vais faire du politiquement correct et ne pas répondre à cette question si tu n'y vois pas d'inconvénient.

• Au milieu de tout cela sans doute, Nantes. Si je te dis « une bonne saison et vous finissez aux environs de la 6ème place, une mauvaise et c’est plutôt la 10ème », suis-je loin de la réalité ?
Si jamais on fini 6eme on pourra dire que l'on aura fait une très belle saison. La 10eme place serait je l'avoue un peu une déception. Mais depuis quelques années le championnat est tellement dense qu'à une victoire près tu peux gagner ou perdre 3 places.

• Penses-tu que vous puissiez faire mieux ou craindre pire ?
On est dans un championnat où on peut s'attendre à tout. Chaque week-end il y a des surprises. A nous d'être une bonne surprise.

• A ce sujet, quel est l’élément majeur qui peut vous faire basculer d’une bonne à une mauvaise saison – ou de préférence l’inverse : la façon dont les cadres répondront « présent » ou plutôt la façon dont les jeunes parviendront à être au rendez-vous pour apporter ce que l’on attend d’elles ?
Un peu des deux. On sait que les jeunes ne seront pas régulières et qu'il faut donc des cadres "présentes" pour palier à cette irrégularité. En revanche il ne faut pas non plus que les jeunes manquent trop de "rendez-vous" sinon les cadres vont s'épuiser. C'est l'équilibre des deux qui nous permettra de faire une belle saison.

• En 3 jours vous affrontez Toulouse chez vous et Lyon à l’extérieur, deux équipes qui jouent a priori le même championnat que vous. Votre premier adversaire, est-ce quelque part vous-même ?
Exactement. Nos deux derniers matches nous ont montré que l’on été capable de faire de belles choses mais malheureusement trop tard à chaque fois. A nous de démarrer les rencontres comme on les termine: avec intensité!

• Calais est annoncé « favori » pour la descente et Basket Landes « outsider ». Contre Tarbes pour votre premier match à domicile contre une équipe du même calibre que Nantes, vous êtes passés au travers en ne jouant « que 15 minutes ». Penses-tu que vous puissiez ressentir une certaine forme de pression à domicile ?
La pression du 1er match à domicile est passée et les Filles auront à cœur de montrer au public et aux supporters Nantais de quoi elles sont capables. Je pense que ça commencera dès Jeudi

• Comme toujours je te laisse le soin de conclure cet entretien…
Merci Dominique de ton soutien et de suivre les résultats du Nantes Rezé Basket.

Merci Damien. "Démarrer les rencontres comme on les termine: avec intensité!" Voilà un beau programme pour les Déferlantes. Il n'y a plus qu'à! Premiers éléments de réponse jeudi soir sur le coup de 20 heures. La suite dimanche à Lyon. Mais là, on y sera. Forcément!

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Pour ceux qui lisent ces lignes et qui ne sont pas nantais ou pas connectés sur Facebook, je vous engage à visionner le clip de présentation de Nantes: c'est une tuerie!


Déferlantes 2015 par nantesrb

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Dans la foulée, enchaînez avec le bêtisier, incontournable lui aussi. NRB: pas loin d'être au top de la communication depuis déjà quelques années.


NRB-TEAM-201415-BLOOPER par nantesrb

Mercredi 29 Octobre 2014
Dominique B.

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