Des étoiles plein les yeux

Le protocole de Bercy est ainsi fait: c’est de derrière un écran d’épaisse fumée qu’elles sont sorties une à une à l’appel de leur nom. Parfait pour ajouter un peu de stress sur les épaules de nos petites jeunes. Juste après, photo d’équipe puis dernières minutes d’échauffement. Ah non, voilà une « Marseillaise » qu’il faut entendre, un peu en vrac reconnaissons-le. Sans doute le manque d’expérience du BLMA à ce niveau… Mais tout ça n’est pas bien grave : maintenant, il faut la jouer cette finale. Et si possible la gagner.
L’entame est parfaitement équilibrée durant les 5 premières minutes : 2-2, 4-4 puis 6-6. C’est KB SHARP qui décoche la première flèche derrière l’arc pour un premier avantage 9-6, Valeria BEREZHYNSKA lui emboitant le pas avec un 2/2 aux lancers. 11-6, 6ème. Alors que l’on s’attend à ce que Valéry DEMORY use ses 6 pros disponibles (rappelons que Alicia POTO et Iva PEROVANOVIC ne sont plus qualifiées) plus que de raison, voilà que le coach héraultais lance Mathilde ROCHE dès la 7ème. Celle qui a fait l'objet du portrait de Pierre DUPERRON dans le MIDI LIBRE de dimanche (voir document ci-dessous) se signale alors par une interception et une passe décisive pour Inès AJANOVIC (11-9).! Fati SACKO, puis Gaëlle SKRELA, cett drnière une nouvelle fois servie par ROCHE, égalisent. Les deux équipes se séparent sur la marque de 13-13.
Pendant encore 3 minutes les deux équipes se rendent coup pour coup (15-15 puis 17-17). Lattes fait bien quelques passages en zone, mais Lenae WILLIAMS trouve le bon rythme à longue distance avec deux réussites consécutives pour un 23-17 (3/5 et déjà 15 points à la mi-temps). A 23-19, DEMORY fait le choix de faire reposer quelques minutes Virginie BREMONT et lance cette fois Manon PELLET. Sans qu'il y ait réellement de rapport direct, les 4 minutes qui vont suivre sont très difficile pour les Bleues qui concèdent un 10-0 portant la marque à 30-19 (18ème), plus gros débours de la partie. Fort heureusement, la fin de la période nous est favorable, parfois aux lancers (4/4 signé AJANOVIC) parfois au tir (SACKO, SKRELA puis ROCHE). 33-29.

]bUn peu à la surprise générale, c’est le BLMA qui domine l’intérieur avec 18 points à 6, tout comme c’est le banc sudiste qui prend le dessus sur celui de son adversaire normand avec 9 points contre 0. Le reste des statistiques est très équilibrée, à l’image de cette égalité parfaite aux rebonds avec 19 prises de chaque côté. Mathilde ROCHE, déjà 7’19 sur le parquet de Bercy, s’en sort plutôt bien. Après quelques passages approximatifs en défense, la grande n°10 d’un jour compile 2 points à 1/3, 1 rebond, 2 passes et 3 interceptions pour une évaluation de 6. La seule inquiétude individuelle concerne finalement Ana LELAS, déjà coupable de 3 fautes personnelles

Côté spectacle, on a vu le meilleur car le retour sur le terrain a pour effet de produire une rencontre donnant l’impression d’être disputée sur un faux rythme. Mondeville accroit un moment son avance grâce à deux réussite de BEREZHYNSKA (37-31), mais reste par la suite muet pendant plus de 5 minutes (5'08 très exactement). Entre-temps, le BLMA a refait son retard, principalement par AJANOVIC encore et toujours. C'est un peu dans la douleur mais qu’importe : le principal est bien que nous soyons de nouveau « dans le coup ». Et à 37-38, c'est bien le cas!
A moins d’une minute de la fin de ce 3ème QT, alors que la marque est de 43-42, le coach des Gazelles envoie également Léa BLATRIE dans le grand bain, charge à elle de se consacrer aux tâches défensives. Il ne manque plus que Cyrielle HUGUES pour que la fête soit complète. Et a victoire bien sur! Au passage, LELAS écope de sa 4ème faute et doit logiquement sortir. Mais la croate est trop importante dans le système et signe son retour en jeu deux minutes plus tard. Quelle prise de risque!
Puisque le score est à nouveau à égalité parfaite 43-43, c'est dans les 10 dernières minutes que la décision se fera. L'atmosphère est étouffante. On marque peu (4-4 en 5 minutes pour 47-47 à la 35ème) et chaque point compte. Au moment ou Fati SACKO réussit sa tentative de loin, on ne le sait pas encore, mais la décision vient de se faire. Mondeville ne reviendra plus. Alors qu’il reste moins d’une minute à jouer, Valéry DEMORY envoie à son tour Cyrielle HUGUES sur le parquet. La balle échoit alors dans ses mains pour un tir qui fait mouche et qui clôt la partie. Quel symbole !

Le BLMA remporte son premier trophée national: la Coupe de France!
Lors de la conférence de presse d'après-match, DEMORY reconnapitra que les trois semaines de coupure, si elles ont été "longues et difficiles à gérer", ont sans doute compté sur la durée. Il rendra également hommage bien entendu à son groupe "particulièrement sain et pour lequel (il) n'a jamais eu à intervenir" mais surtout à sa capitaine. "Si certaines travaillaient comme Gaëlle travaille, elles auraient une autre carrière", ajoute-t'il. Malicieuse, celle dont Pierre VINCENT continue d'oublier l'existence, pouvait aller devant le grand tableau de la COupe de France et déplacer le carton "Lattes-Montpellier" de la case "finale" à la case "vainqueur". "C'est mieux comme ça", ajoute-t'elle avec un large sourire...

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Mondeville 54 – BLMA 63 (13-13, 20-16, 10-14 et 11-20)
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