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Géraldine BERTAL : "Ma carrière ? Je ne la juge pas, je l'apprécie."



Celle que l'on appelle "Gégé" et votre humble serviteur, c'est une longue histoire... Tout d'abord l'ainée des sœurs BERTAL elle est l'une des toutes premières joueuses, voire la première, que j'ai eu la chance de "suivre" depuis ses débuts à Lattes en 1999 sous le maillot de ce qui était encore je crois le Basket Lattes Maurin Montpellier (sorte d'époque bénie que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître) ; ensuite elle n'est pas pour rien dans les débuts, il y a plus de 10 ans, du lattes-montpellier-basket.over-blog.com, ancêtre du site que vous fréquentez actuellement ; enfin elle est "mon" transfert dont je suis le plus fier, en fait le seul l'unique dont j'ai été l'instigateur, puisque son arrivée à Lyon en 2009 a été mon idée géniale.
Ce n'est donc pas sans une certaine émotion qu'après 18 ans de carrière de Versailles à Charnay je vois Géraldine BERTAL tirer sa révérence et entre de plain-pied dans la vie civile. A quelques encablures d'une reprise du championnat de Ligue 2 qui se fera sans elle, toujours fidèle depuis toutes ces années, Géraldine BERTAL jette pour nous un œil sur quelques étapes de sa carrière.

• Géraldine, comment vas-tu ?
Très bien, je te remercie.

• Alors c’est vrai ? Tu as vraiment tourné la page basket ?
En effet j’ai tourné la page.

• Tournes-tu uniquement la page haut-niveau ou la page basket d’une manière générale ?
Je tourne la page basket en général.

• En un mot, ça fait quoi le matin en se levant de se dire « retraitée » ?
Je le vis plutôt bien. En même temps tu sais le matin, chez moi, ça va très vite avec mes 2 filles donc je n’ai pas vraiment le temps de cogiter.

• As-tu ressenti un petit pincement au cœur quand tu as vu que la majorité de la Ligue 2 reprenait l’entrainement en début de semaine ?
Pas du tout : on ne peut pas dire que la pré-saison soit la partie préférée des joueuses !

• Que penses-tu qui va te manquer le plus ?
La compétition, l’adrénaline. Cette envie de gagner.

• Et ce que tu regretteras le moins ?
Les longues heures de minibus !

• Versailles, Lattes, Aix, Roubaix, Burgos, Lattes à nouveau, Herner, Lyon, Villeurbanne et Charnay (j’espère bien ne pas avoir fait trop d’erreurs) : quand tu te retournes, comment juges-tu globalement ta carrière ?
Je ne juge pas, j’apprécie. Je n’ai jamais rien calculé mais plutôt choisi en fonction de mes objectifs.

• La saison dernière a été compliquée pour Charnay et pour toi à titre personnel. Cela a-t-il influencé ta décision de dire « stop » ?
Bien-sûr : à 100% !

• En cours de saison, tu avais pourtant dit ne pas vouloir t’arrêter sur ce semi-échec. Qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis ?
Je ne suis pas quelqu’un qui renonce facilement d’où l’envie de ne pas m’arrêter sur cette saison. Mais j’ai eu une très belle opportunité professionnelle que je n’ai pas voulu laisser passer.

• De toutes tes années de sportive, quelle est la meilleure décision que tu aies prise ?
Certainement celle d’arrêter pour faire ma pause bébé !

• Et celle que tu regrettes ?
Dans la vie, je ne suis pas du genre à avoir des regrets. Mais s’il faut en trouver un, peut-être le fait de ne pas avoir prolongé en Espagne car j’ai vraiment adoré la vie la-bas et le style de jeu pratiqué.

• Sur le terrain ou en dehors, quelle est la chose dont tu es la plus fière ?
Comme beaucoup de mamans, ce sont mes filles qui me rendent la plus fière.

• Tu es issue d’une famille de grands basketteurs. Souhaites-tu que tes enfants suivent la trace ?
Pas forcément. Je souhaite qu’elles s’épanouissent et soient heureuse dans ce qu’elles entreprennent. S’il s’agit du sport tant mieux, si c’est dans un autre domaine, je serai également là pour les soutenir.

• Exercice difficile mais exercice imposé au moment des bilans : si tu ne devais retenir qu’une seule de tes coéquipières, quel nom te viendrait à l’esprit en premier ?
Qu’une seule, ce n’est pas chose facile quand tu as joué plus de 15 ans à haut niveau ! Élodie BERTAL, pour ne citer qu’elle.

• Et au niveau des coachs ?
Ils ont le même prénom alors je peux me permettre de « tricher » un peu ! Ils m’ont tous les deux beaucoup appris et beaucoup apporté : Pierre GALLE et Pierre BRESSANT.

• La Coupe d’Europe remportée avec Aix en 2003 reste t’elle ton meilleur souvenir sportif ?
Un des meilleurs en effet. Après, chaque année te réserve son lot d’émotions et de surprises donc j’en aurais beaucoup à te citer !

La vie de maman, la Coupe d'Europe, Elodie : les principales étapes de la vie de Géraldine BERTAL par... Géraldine BERTAL elle-même (photos Géraldine BERTAL)
La vie de maman, la Coupe d'Europe, Elodie : les principales étapes de la vie de Géraldine BERTAL par... Géraldine BERTAL elle-même (photos Géraldine BERTAL)
• Tu as eu la chance d’avoir deux expériences à l’étranger, en Espagne à Burgos (2004-2005) et en Allemagne à Herner (2008-2009) en l’occurrence. Pourquoi avais-tu choisi ces destinations ?
J’avais extrêmement envie de tenter ma chance à l‘étranger. L’Espagne était un bon championnat qui ne pouvait m’apporter que du plus pour ma carrière et l’Allemagne m’a permis de découvrir un autre championnat et un autre rôle dans une équipe qui était à la recherche de résultats.

• Que conserves-tu de ces expériences ?
Que du positif ! je te dis, ne pas avoir prolongé davantage en Espagne est peut-être mon seul « regret »

• Tu as fait 2 passages à Montpellier, 1999-2001 aux tout débuts du BLMA en pro puis 2005-2007. Le second a été plus compliqué puisque le BLMA jouait alors avec 11 pros mais t’a aussi permis de jouer avec ta sœur. Souvenir mitigé ?
Pas du tout mitigé, j’en ai un excellent souvenir. J’ai rencontré des personnes fantastiques avec qui je suis restée amie, avec qui j’ai fait ma vie. Et puis j’ai eu la chance formidable de jouer avec ma sœur pendant 2 saisons : que demander de plus ?

• D’une manière générale, aurais-tu aimé jouer plus souvent avec ta sœur ?
Oui bien sûr. On a essayé à d’autres reprises mais ça n’a jamais abouti pour diverses raisons.

• Tu n’as jamais été internationale sauf je crois chez les Espoirs. Est-ce un regret ?
Non j'ai fait de mon mieux et j’ai essayé de travailler toujours davantage pour y arriver mais les places sont chères.

• As-tu regardé les performances des Bleus ou des Bleues pendant ces JO ?
J’ai suivi les 2 équipes et bien d’autres d’ailleurs. Enfin, quand mon emploi du temps me le permettait ! Les Jeux, c’est magique !

• Grâce à ta longue expérience (lol pas taper hein), tu as connu l’évolution du basket féminin, de son amateurisme à l’apogée de sa professionnalisation à maintenant sans doute ses difficultés. Quel avenir lui vois-tu ?
J’espère que le public continuera à se passionner pour notre discipline et que les médias continueront de la suivre également.

• Que faut-il faire en priorité pour que le haut niveau féminin soit préservé ?
A mon avis deux éléments clés : 1/ la formation des entraineurs afin de maintenir le niveau des futures générations à venir dans le but d’avoir des résultats internationaux qui perdurent et 2/ tout ce qui concerne la médiatisation.

• Même si j’ai un peu de mal, oublions maintenant le basket. Je crois que tu vas travailler chez Stéphane PLAZZA Immobilier c’est bien ça ? Quel sera ton rôle ?
C’est tout à fait ça : je suis agent immobilier.

• Il me semble que tu avais fait un BTS Tourisme ou quelque chose de ce genre. On l’oublie ?
Aucunement ! Ce BTS m’a ouvert beaucoup de portes et un BTS, quel qu’il soit, est une excellente base pour la vie professionnelle. L’équipe PLAZA n’a eu qu’à me former sur la partie théorique, sur le savoir-faire.

• Penses-tu que ta notoriété de joueuse ou ton profil de sportive de haut niveau ait joué sur ton recrutement ?
Tout à fait. Je me suis rendue compte en formation du « plus » que ça représentait et de la chance que j’avais aujourd’hui alors que nous sommes dans un contexte économique difficile.

• Je suis forcément obligé de te demander si tu as vu Stéphane PLAZZA « pour de vrai » ?
Oui je l’ai rencontré et nous avons discuté tant d’immobilier que de connaissances en commun que nous avons dans le monde du sport.

• Alors la « vraie vie » de travailleur, c’est comment finalement ?
La vie d’agent immobilier me correspond à 100% car nous faisons beaucoup de choses diverses et variées dans une journée. Pas de place pour la routine, comme dans une vie de sportive de haut niveau finalement ! Le plus dur, dans mon cas, est l’amplitude horaire. Je suis loin de mes 2 séances par jour au niveau des heures travaillées !!

• Ta sœur Élodie, pourtant plus jeune que toi, vient de se marier. Tu as quelque chose à nous annoncer ?

Dom, tu me connais maintenant, depuis toutes ces années… Les scoops, c’est en message privé MDR !!!!!!

• Forcément je te laisse une nouvelle fois le dernier mot Géraldine…
J’ai l’impression de toujours dire la même chose lorsque tu me laisses la parole mais c’est sincère parce qu'à part te remercier de ton attention et du fait que tu me suives depuis le début, que dire de plus ?

• Ah, j’ai oublié une dernière chose : peux-tu me donner le lieu et la date de ton jubilé afin que je réserve la date ?
J’y penserai et tu seras un des premier au courant.

Félicitations Gégé pour ta si belle carrière, pour ce que tu as su faire sur les terrains et en dehors ! Merci pour ta fidélité et pour tout. Rendez-vous maintenant pour ton jubilé !

Elodie BERTAL : "J'ai été plus qu'heureuse de jouer avec ma soeur"

Le petit mot d’Élodie :
"Si je devais dire quelque chose sur la carrière de ma sœur, ce serait que j'ai été plus qu'heureuse de jouer avec elle puisque nous avons eu cette chance. Nous espérions finir ensemble... Ça ne sera pas le cas mais les souvenirs sont à jamais gravés en nous. Et quand nous nous retrouvons, nous avons de beaux albums photos à regarder (😉) ! Ce furent de très bons moments. De moins bons aussi, comme au Tournoi de la Fédération, mais cette expérience nous a énormément rapprochées. C'était magique d'être toujours ensemble. Merci au Président René DUFRESNES de nous avoir fait vivre ça, vraiment merci.
Ma sœur est une femme avec un grand cœur et une joie de vivre sans pareil. Elle apporte sa bonne humeur à un groupe en plus de ses qualités sur le terrain. Ce fût d'ailleurs le début des Gazelles à Montpellier... Si je dois parler basket, ceux qui la connaissent ne seront pas étonnés que je parle de son adresse ou de ses courses pour les contre-attaques. Un sens du panier inné je crois lol !!! En tout cas une belle joueuse sur et en dehors du terrain.
Merci ma sœur pour tous ces moments de bonheur...
"

Vendredi 26 Août 2016
Dominique B.

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1.Posté par Alain S. le 29/08/2016 16:46
De grosses bises à Gégé, que de souvenirs qui reviennent en pensant à elle et à toutes les équipes dont elle a fait partie, et avec quel brio !
Bises aussi à Elo par la même occasion, que nous aurons l'occasion de revoir bientôt en LFB !
Domi, le club de ses débuts, ce ne serait pas le Basket Lattes Maurin, tout simplement

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