L'étoffe des héros

Ce matin, les copains sont allés jusqu'à Jurmala, station balnéaire proche de Riga. Mais pas moi, travail, rangements et mises à jour diverses obligent... Et comme on dit toujours: "le travail d'abord!"...
La petite colonie des supporters a été renforcée pour l'occasion avec quelques arrivées hier: à ceux présents depuis l'origine (7 personnes fondues et mordues de la grosse balle orange) viennent de s'ajouter une demi-douzaine d'autres fans qui ont choisi ou qui n'ont pu se libérer que pour la phase finale.

Côté basket et après la mise en bouche d'avant-hier qui a vu se succéder un superbe match (celui de la Biélorussie) et un brouillon de basket (celui de l'Espagne), le programme du jour nous offrait un programme de Roi: France - Grèce, puis Lettonie - Russie.
A gros matchs, grosses questions:
- comment nos petites Bleues allaient-elles gérer le fait d'être favorites?
- comment allaient-elles récupérer sachant que les grecques ont eu 24 heures de repos supplémentaires?
- comment la petite Lettonie allait-elle résister face à l'ogre russe alors qu'elle s'apprêtait à rencontrer les françaises dans un quart plus abordable?

France - Grèce: un match ultra-défensif avec très peu de points marqués. Les deux équipes se rendent coup pour coup et l'écart ne grandit jamais: +4 pour les Bleues, +5 pour les grecques. En revanche, 18 changements de leader au cours de cette rencontre!
On a bien cru à un moment que la différence était faite, notamment à 2 minutes et quelques de la fin, quand les tricolores comptent un débours de 5 points. Evanthia MALTSI fait à ce moment là exactement ce qu'elle veut. Heureusement que GRUDA, l'arme fatale, trouve à nouveau la mire, tout comme DUMERC et LEPRON qui trouvent le cercle à distance. Cathy MELAIN, au passage, ramasse deux rebonds super importants!
L'objectif n°1, la qualification pour les Championnats du Monde, est maintenant atteint. Maintenant, c'est tout bonus. Alors autant ne pas se priver!

Vous pouvez lire le compte-rendu complet et les déclarations d'après-match ici.

Les françaises ont été héroïques, mais à ce niveau-là, nous n'avions encore rien vu!

5 minutes après le démarrage de ce Russie - Lettonie, quand le score était déjà de 10-4 et qu'ABROSIMOVA régnait sur le terrain, nous ne donnions pas cher du cuir letton. Gunta, super active au rebond, enchaînait les mauvais tirs et l'affaire était bien mal engagée.
Et puis il y eût réaction. Et quelle réaction! Anete JEKABSONE enclenche la surmultipliée et la Lettonie revient sur des balles perdues russes. HAMMON ne défend pas du tout et se fait "enrhumer" à chaque fois que l'on joue sur elle: l'écart devient favorable à la Lettonie: +4 à la mi-temps!
Rebonds et peinture sont russes et KORSTINE et ses copines prennent 6 points d'avance à 8 minutes de la fin. Les rouges ne convertissent malheureusement pas leurs lancers (7/14 en cours de match) et on sent bien que cela pourrait leur coûter cher. Et puis tout à coup, Gunta entre en action: rebond, lancers et surtout prise de responsabilité sur la dernière possession, celle qui permet d'arracher la prolongation après que le ballon eût tourné plus d'une fois sur le cercle.
L'ambiance est indescriptible car 8.500 lettons font visiblement plus de bruit qu'un Stade de France complet... Cette fois, ce n'est pas en action que Gunta rentre, c'est en fusion: 9 point pendant cette prolongation (3/3 à 2 points et 1/2 à 3 points). Malheureusement, en face, c'est HAMMON qui se réveille elle aussi. Et c'est bien l'américaine qui donne la victoire à la Russie 69-64.
Les lettones ont été héroïques et de leur côté les supporters français ont chanté, vibré, applaudi et pleuré avec elles...
Quel match! Quel journée inoubliable!