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Myriam DJEKOUNDADE (U18) : "Il fallait être prêtes, on l'a été. Il fallait combattre : on a combattu."



Après Johana LUKOKI championne du Monde 3x3 et Lisa BERKANI 6ème de son championnat d'Europe avec les U20, c'est au tour d'une autre ex-lattoise de s'illustrer sur les parquets internationaux. Et de quelle manière puisque Myriam DKEKOUNDADE est tout simplement championne d'Europe U18 depuis dimanche dernier, titre acquis face à l'Espagne au terme d'une superbe victoire.
Comme ses copines, à peine rentrée de Sopron, Myriam a gentiment accepté de revenir quelques jours en arrière sur ce superbe résultat...

• Myriam bonjour. Alors, heureuse ?
Évidemment ! Heureuse, c'est peu de le dire !

• Comment avez-vous fêté votre titre ?
On a fêté le titre premièrement autour d'un bon Big Mac avec les parents qui nous ont encouragées et qui ont donné de la voix pour nous pendant tout le Championnat d'Europe. Après plusieurs mois sans malbouffe, c'était obligatoire ! Et puis on a fêté ça aussi comme il se doit à une soirée de clôture avec les autres équipes, l'Italie et l'Espagne. C'était vraiment très drôle et on a finalement peu dormi !

• Quelle image conserveras-tu de cet Euro ?
Je conserve de cet Euro deux images (NDR : voir ci-dessous). La première, celle du banc debout. Parce qu'elle reflète notre équipe notre mentalité : on a un groupe qui vit bien et ça se reflète avec un banc qui vit et qui génère de l'enthousiasme et de l'énergie, qui poussent les coéquipières sur le terrain. C'est naturel.
La deuxième évidement, c'est celle sur le podium parce que c'est vraiment un moment exceptionnel. C'est un moment qu'on a l'habitude de voir ou d'imaginer et pourtant, quand on le vit, on est sur un petit nuage. C'est vraiment un moment exceptionnel.

• La France restait sur 5 finales consécutives dans cette catégorie U18. Pendant cette compétition, aviez-vous un peu de pression sur le fait de faire « au moins aussi bien » ?
Honnêtement non. On avait déjà très tôt dans la préparation fixé nos objectifs et nos ambitions. Pendant la compétition, notre motivation a été de remplir chacun de ces objectifs match après match. Personnellement je pense que ça aurait été une erreur de se projeter sur une potentielle finale sans avoir gagné les 8èmes par exemple. Ensuite chaque génération est différente et on a pu apprendre des erreurs ou des qualités des équipes qui nous ont précédées.

• 5 finales consécutives mais 1 seul titre avant celui de cette année. C’est donc un réel exploit non ?
Ça dépend ce qu'on qualifie d'exploit. À mon avis, un exploit c'est quelque chose inattendu. Or non, ce n'était pas du tout inattendu parce qu'on quand même travaillé dur et qu'on s'est donné les moyens d'avoir ce titre. Et ce n'est pas une surprise, du moins pas pour nous. Après, si ça en est une pour toi, je suis un peu vexée ! (lol)

• Le score et surtout l’écart peuvent surprendre : 74-44 et +30. Comment expliques-tu un tel écart avec une nation forte du basket européen ? Une grosse génération tricolore ou une baisse de niveau des espagnoles sur la génération ?
Oui c'est vrai que l'écart de 30 points en finale, c'est quand même marquant ! Je ne pourrai pas juger le niveau des espagnoles ou comparer les générations mais sur cette finale, je pense qu'on a su déjouer leur basket et imposer le nôtre, notre rythme, notre style. Et le plus important : on a eu l'ascendant psychologique sur elles. Il fallait être prêtes, on l'a été. Il fallait combattre : on a combattu sur la durée. Ajoute à ça un peu de réussite et d'euphorie et l'écart est creusé !

Les deux images retenues par Myriam : la solidarité du banc et la joie immense de la plus haute marche du podium (photo FIBA)
Les deux images retenues par Myriam : la solidarité du banc et la joie immense de la plus haute marche du podium (photo FIBA)
• Quelle a été votre plus grande force ? De grosses individualités comme Alexia CHARTEREAU ou Tima POUYE ou un collectif bien huilé ?
Heureusement, notre collectif. Il y a des individualités fortes au sein du collectif, des individualités qui jouent pour le collectif et qui sont aptes à prendre leurs responsabilités comme elles l'ont très bien fait. Tout le monde est concerné. Les temps de jeu ont varié et on a eu la force de pouvoir faire des rotations sans faire varier le niveau ou l'intensité. C’est une force qui nous a permis de gagner certains matchs. Une force que n'ont pas beaucoup d'équipes.

• Comment juges-tu l’Euro individuel de la joueuse numéro 11, Myriam DJEKOUNDADE ?
La 11 ? Lol, connais pas. Non sans rire, je pense que je me suis bien intégrée dans le collectif. J'ai été dans ce qui m'a été demandé sans dénaturer mon jeu. Franchement, je suis satisfaite de mon CE (le premier).

• Si tu ne devais dédier ce titre qu’à une seule personne, à qui penserais-tu ?
A notre capitaine MVP, Alexia CHARTEREAU. Juste pour le beau discours qu'elle nous a fait dans les vestiaires avant la finale !

• Pendant les compétitions, a-t-on le temps de faire connaissance ou de sympathiser avec des joueuses des autres équipes ?
Pendant la compétition on était réparties sur deux hôtels différents mais pas très éloignés. On se croise souvent, on prend des nouvelles pour savoir les résultats ou pour se souhaiter "bon match". Mais on ne sympathise pas vraiment. En revanche le dernier soir on a passé une nuit blanche à discuter avec des filles d'autres pays, à échanger des affaires. C'est une bonne entente. Même les coachs entre eux se sont beaucoup amusés avec les coachs des équipes adverses.

• Sur et en dehors du terrain, avec qui t’entends-tu le mieux ?
Sur le terrain il y a des joueuses qu'on trouve très facilement d'instinct : je pense notamment à Marie-Paule FOPPOSSI avec qui j'ai eu une bonne "connexion" dans le jeu sans ballon. Mais sinon on s'entraîne suffisamment de temps pour savoir où sont nos coéquipières et quelles sont leurs capacités. En dehors, il n'y a vraiment pas de groupe. On a de la chance, ce qui est d'ailleurs assez fou quand on pense aux doublantes qui ont rejoint le groupe au fur et à mesure de la campagne. Mais on est toutes dans le même "délire", il y a beaucoup de vie dans ce groupe. C'est le monde de "Oui-oui" (petit clin d’œil à Arnaud)

• On te retrouve la saison prochaine du côté d’Ifs si je ne me trompe pas. Avec quelles ambitions ?
Oui la saison prochaine je change de climat ! Mes ambitions dans un premier temps vont être de m'intégrer correctement au collectif. Et puis cette campagne m'a permis de dégager des pistes de travail, j'ai encore pas mal de pain sur la planche. Et évidemment j'ai aussi pour objectif de conserver ma place dans cet Équipe de France pour disputer le Championnat du Monde.

• Je te laisse le dernier mot, Myriam…
Le mot de fin c'est "merci" à ceux qui nous ont suivies pendant la compétition ou même avant, "merci" à ceux qui ont envoyé des petits messages sur les réseaux sociaux. On a eu la chance de vivre un moment qu'on a su rendre exceptionnel donc "merci" à notre équipe, staff et joueuses ! On est sur le toit de l'Europe !!

A moi d'ajouter mon "merci" à toi Myriam, non sans oublier de te féliciter à nouveau. En espérant que la belle aventure va continuer pour toi et qu'on aura l'occasion de te recroiser prochainement au hasard des terrains.

Mercredi 3 Août 2016
Dominique B.

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