Open LFB, day 2 : Lyon une mi-temps puis plus rien et Nice bat Arras qui termine sans sa coach

Ça démarre vite et fort entre Villeneuve d'Ascq et Lyon, vite et bien également du côté de Virginie BREMONT auteur d'une superbe passe dans la grande diagonale pour Marielle AMANT puis d'un fort joli panier. On compte plusieurs égalités successives à 2-2 (Monny NIAMKE MOIZAN), 4-4 (Lauren ERVIN), 6-6 (Virginie BREMONT), 9-9 (Monny NIAMKE MOIZAN répondant à Marielle AMANT de loin toutes les deux). Quel début ! Après 3 minutes d'accalmie au niveau du scoring pendant lesquelles les deux équipes restent muettes, ce sont les nordistes qui font la différence avec deux réussites primées consécutives signées Megan MAHONEY / 15-9. Lyon résiste, recolle à 15-13 par Lauren ERVIN mais finit malheureusement pour lui par un 4-0 portant la marque à 19-13. Les balles perdues (8 dont 3 pour la seule Monny NIAMKE MOIZAN, coutent cher aux rhodaniennes...
Dès la reprise Lyon revient à -1 (21-20) par Yurena DIAZ de loin, Milica DABOVIC et Monny NIAMKE MOIZAN, obligeant ainsi Fred DUSART à poser un temps-mort après seulement 2 minutes de jeu. Villeneuve fait la course en tête mais à chaque fois Lyon revient et ce qui devait arriver arriva finalement sur un tir primé de Monny NIAMKE MOIZAN : à 25-26 ce sont maintenant les rouges et blanches qui sont devant ! Certes cela ne dure pas mais il y a match ! Sur la fin de période, Lyon finit par payer sa moindre réussite (39% contre 45%) sans dominer le rebond pour compenser et doit laisser Villeneuve virer avec 4 unités d'avance : 38-34.

Dès le retour des vestiaires, une faute technique concédée par Lauren ERVIN permet à Villeneuve de se retrouver à +7 (41-34, lancer réussi + panier sur la remise en jeu), la bonne série culminant à +10 sur une réussite d'Aby GAYE. Sans réellement être au point, les nordistes profitent du fait que Lyon Basket est tout simplement en train de déjouer et de craquer. En 6 minutes, les Filles qui furent les "Filles à la jupe" et qui sont maintenant les "Filles aux shorts trop petits" concèdent un 10-0 portant la marque de 41-36 à 51-36. Stella KALTSIDOU convertir en alley-hoop un caviar de Megan MAHONEY juste avant que Virginie BREMONT n'arrache la balle des mains de Yurena DIAZ pour aller marquer seule en contre-attaque. Cher et dur d'autant que ça dégringole maintenant de partout pour un écart atteignant +27 à la 29ème sur la marque de 66-39.
A l'attaque de la dernière ligne droite, l'intensité des locales ne baisse pas malgré un banc largement ouvert. La barre des +30 est passée par Johanne GOMIS à 74-44 et Lyon ne réagit plus qu'à coups d'exploits personnels comme ceux de Latoya WILLIAMS ou Monny NIAMKE MOIZAN de loin par exemple. La fin de la rencontre est anecdotique, si ce n'est pour Axelle ROUSSEAU et Johanna MUZET qui bénéficie des dernières minutes de jeu ou Imane EL GARTI de l'autre côté du terrain qui se voit offrir les 60 dernières secondes.

• Monny NIAMKE MOISAN (Lyon) : "Nous sommes ressorties des vestiaires pas très concentrées. Je prends cette défaite pour moi, pas en tant que capitaine mais en tant que meneuse de jeu. C'est à moi de parler aux joueuses et d'organiser l'équipe pour que le jeu soit meilleur que ce qui vient de se passer. Ca ne reflète pas notre jeu ni le travail que nous avons fait, ce que nous sommes comme joueuses. Je suis déçue. Après, je n'ai pas d'explications, je ne suis pas dans la tête des joueuses, je ne sais pas pourquoi elles ne respectent pas ce que l'on dit, pourquoi les écrans ne sont pas posés au bon endroit. Il y a eu beaucoup de pression mais rien n'a été exécuté. C'est collectivement que nous nous sommes perdues. je dois aussi me concentrer sur moi et ne pas sortir de mon match même si certaines joueuses n'exécutent pas ce qu'elles devraient.

• Marina MALJKOVIC (Lyon) : "Tout d'abord je veux saluer une nouvelle fois la Fédération Française et la Ligue pour cet Open, cet évènement. Dans le 3ème quart-temps, sans explications, nous n'avons pas fait le travail qu'il fallait. Vous avez vu les passes de Villeneuve ? 27 contre 14 pour nous. Vous avez vu les points ? Nous attendions ceux de Mélanie ou de Mamignan. Seules 3 ou 4 joueuses de mon équipe ont été à leur niveau ; la défaite je la vois là. Face à une équipe comme Villeneuve très complète et très homogène, ce n'est pas suffisant. Il nous fallait au moins 6 à 8 joueuses sérieuses qui fassent leur travail sur le terrain. Villeneuve a simplement passé la 4ème puis la 5ème vitesse. Chez elles, quand l'une sort la deuxième fait le même travail en attaque et en défense et quand c'est la deuxième qui sort c'est alors la troisième qui fait de même. On ne voit pas la différence et je les félicite pour ça. Pour le championnat en général, honnêtement je ne vois pas de différence entre Bourges, Montpellier et Villeneuve. Les gens intelligents tirent les bonnes conclusions et ont une réaction positive tout de suite. Ce n'est pas catastrophique mais tout le monde doit faire son travail, y compris les deux joueuses du Centre de Formation qui ont des minutes de jeu sur le terrain. Elles doivent en être conscientes car ce n'est pas comme cela dans tous les clubs."

• Frédéric DUSART (Villeneuve d'Ascq) : "Ce que je retiens, c'est le respect des consignes défensives. On donne un peu trop de lancers, un peu trop de rebonds offensifs à Lauren ERVIN mais nous avons bien corrigé après la mi-temps. Lyon a une équipe très agressive en défense. En fait, cela fait 3 semaines que nous récitons nos systèmes et il a fallu que j'apprenne aux Filles à ne plus les respecter et à improviser par exemple face une trappe. C'est vrai qu'il y a eu 22 balles perdues mais aussi 27 passes décisives. Sur une zone, avec notre effectif, nous sommes un peu plus rassurés que la saison dernière. Ceci dit, il ne faut jamais tirer de conclusions définitives après l'Open, dans un sens ou dans l'autre. Je suis bien placé pour le savoir puisque nous avions perdu l'année dernière avant d'être finaliste et Champion d'Europe."

Villeneuve d'Acsq 84 - Lyon Basket 55 (19-13, 19-21, 30-8 et 15-23)
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Dans la dernière rencontre opposant Nice à Arras, les vedettes ont malheureusement été les deux arbitres totalement dépassées de la soirée. Arras prend le meilleur départ avec l'ouverture du score par Alix DUCHET et jusqu'à mener 15-6 à la 5ème. Nice réagit, met la machine en route par Romy BÄR notamment et passe un 16-2 à des arrageoises soudain moins efficaces et surtout très sévèrement pénalisées par les fautes : 7 contre elles (et 6/6 aux lancers) contre 1 seule en leur faveur. Déjà Cécile PICCIN fulmine devant son banc...
Le deuxième quart n'est pas plus favorable aux nordistes qui voit leur débours culminer à 18 unités à la 20ème. Côté noçois, Ambrosia ANDERSON a pris la suite de Romy BÄR au scoring dans le même temps que Djene DIAWARA et Courtney HURT prenaient possession de la raquette avec 23 prises à 12 à la mi-temps. Bilan : 0 point de 2ème chance pour les roses et 7 pour les noires.

De retour des vestiaires, Nice poursuit son cavalier seul au score et au rebond (34 prises à 17). L'écart culmine alors un court instant à +27 sur une réussite de loin d'Ambrosia ANDERSON et au passage Cécile PICCIN s'est vue pénalisée d'une faute technique à 49-30. L'arbitrage quant à lui continue d'être incohérent et surtout à charge pour Arras.
Alors que l'on attaque la dernière ligne droite sur la marque de 71-46 et donc 25 unités d'avances pour les sudistes, voilà Arras qui joue son va-tout et qui revient à -11 et 73-62 à l'issue d'un 2-16 encore improbable il y a seulement quelques minutes. C'est le moment que choisit alors l'arbitre pour sanctionner Cécile PICCIN d'un disqualifiante, mettant ainsi à 3 minutes du terme, volontairement ou non, aux dernières velléités des roses de recoller. C'est Lina BRAZDEIKYTE qui terminera donc la rencontre aux manettes de sa formation sans malheureusement pouvoir inverser le courts des choses. Au buzzer final, les deux arbitres prendront d'ailleurs directement la direction de la sortie : la classe !

• Cécile PICCIN (Arras) : "Nous ne sommes au complet que depuis une semaine donc on sait qu'il y a des choses à travailler. On revient avec le coeur et le coeur chez nous, à Arras, c'est très important. Pour moi, Nice est une super équipe avec deux intérieures monstrueuses et des shooteuses extérieures donc c'est compliqué de prendre des options défensives. Il y a un monde entre eux et nous. Je pense qu'une équipe va être en haut du tableau et une autre qui va jouer le maintien et c'est ce que l'on a prévu. Au sujet de l'arbitrage, c'est toujours tendu avec la demoiselle qui m'a mis la disqualifiante. A chaque fois qu'elle vient, je pense qu'elle se demande à quel moment elle va me mettre la technique. Sans doute que je la mérite mais comme cela vient tout le temps d'elle il va falloir aussi se poser des questions. Ça fait deux ans depuis que je coache que c'est comme ça mais ce n'est pas ça non plus qui fait tourner le match, le basket est plus important."

• Rachid MAZIANE (Nice) : "C'est toujours bien de démarrer par une victoire surtout qu'il s'agissant pour nous d'un match à domicile. Le week-end a été très long et c'est très difficile de jouer à 18 heures. Ce match va me donner des pistes de travail pour la semaine prochaine. Il y a beaucoup de choses qui font qu'Arras revienne mais c'est souvent cela quand une équipe prend le large. On a tout de même su rester serein et faire le nécessaire pour remporter cette rencontre. Je n'ai pas été inquiet."

Nice 79 - Arras 68 (24-17, 19-8, 28-21 et 8-22)
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