Tournoi de Blaye: retour sur les dernières secondes

Ou plutôt sur LA dernière seconde, voire même les 4 derniers dixièmes de seconde pour être précis. Car le basket, vous le savez, est un sport de précision qui se joue - parfois en tout cas - au dixième de seconde.

Il reste donc en effet 0,4 secondes à jouer quand la balle est remise en jeu par Fati SACKO, touchée par une joueuse de Basket Landes, récupérée par Daniele PAGE qui prend ses appuis, monte au panier, marque et provoque une faute. Dans le même temps ou presque, d'où le débat, le buzzer retentit. Fin du match et victoire pour le BLMA? Panier de l'égalisation pour Basket Landes? Panier + faute pour Basket Landes? Une chose est certaine: Aurore FIZAILNE, arbitre n°1 de la rencontre, se dirige le plus calmement du monde vers la table de marque et après une simple question décide du sort de cette rencontre: fin du match et victoire 68-66 pour les lattoises. Gentilles et courtes protestations des landaises... Circonspection chez les héraultaises... Tout se termine pour le mieux entre les protagonistes.

Alors, qu'en conclure? Parfaite application du règlement? Grossière erreur d'arbitrage? Pour cela, un seul interlocuteur fiable: David DUPREY. "Bigdudu", aux premières loges au moment de l'action puisqu'il assistait à la rencontre côté lattois, sous le panneau, a bien voulu revenir sur ce fait de jeu:
"Le principal problème se situe au niveau du chronomètre. Sur le chrono avant la remise en jeu: 0,4" seconde d'après les témoignages. La règle dit qu'un tir en suspension peut être pris pour un tir au buzzer uniquement s'il reste plus de 0,3" seconde. Cela part du principe que c'est la durée minimum pour prendre un shoot en suspension immédiatement après la réception d'une passe puisque le chrono part quand le ballon est touché sur le terrain. S'il reste moins de 0,3" seconde, seule une claquette dunk ou un alley-hoop peuvent être acceptés. Là, l'erreur vient du fait que le chrono n'est pas parti quand la balle a été déviée mais quand Page prend la prend pour shooter. Si le chrono était parti au bon moment, Page aurait eu encore la balle dans les mains au buzzer. Donc tir non valable. La faute intervenant après le buzzer ne compte pas car le temps est terminé."

David poursuit, rendant hommage à la décision d'Aurore FIZAILNE : "L'arbitre a le pouvoir de déjuger le chrono si l'erreur de sa part est manifeste. Si le chrono était bien à 0,4" seconde, elle a fait une juste application de la règle: PAGE n'a pas le temps de tirer. J'ai le souvenir que la balle est détournée, qu'elle monte légèrement en l'air, est réceptionnée par PAGE qui reprend ses appuis et tire au panier. Pour moi il faut au moins compter 1 seconde pour cette action".
Voilà des explications claires, nettes et précises. Grand merci à David et bravo donc à l'arbitre et à nos Gazelles!

A noter par ailleurs la remise du prix de la MVP à Marion LABORDE, laquelle Marion ne m'en voudra pas de dire qu'elle fût la première surprise - mais pas la dernière tant personne ne s'attendait à cela - de se voir décerner ce trophée sans aucun doute pour fêter son retour sur les parquets ou cette fin de rencontre haletante! Quitte à ne pas donner le titre de MVP à l'une des joueuses de l'équipe titrée - éternel débat - il eût été judicieux de le donner à une certaine Marjorie CARPREAUX qui éclaboussa la petite finale de toutes sa classe, notamment au cours d'une première mi-temps de rêve qui la vit compiler une bonne dizaine de passes décisives pour 15 au total en fin de match, sans compter les points! Du grand art et du grand spectacle: Marjorie, tu nous as vendu du rêve dimanche pendant cette victoire contre Tarbes!

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